Les animaux ont des souvenirs et peuvent nous aider à vaincre la maladie d’Alzheimer
Depuis presque aussi longtemps que la science moderne existe, l’idée que les animaux puissent se souvenir des expériences passées semblait si absurde que peu de chercheurs se sont donné la peine de l’étudier. Il est certain que seuls les humains, avec leur gros cerveau sophistiqué, peuvent être capables de se souvenir d’épisodes, comme par exemple une virée à l’épicerie samedi dernier. Les animaux, dans leur lutte constante pour la survie, comme le veut la pensée populaire, doivent vivre dans le présent, et seulement dans le présent. Grâce à nos propres super-pouvoirs cognitifs, nous savons maintenant que nous nous sommes spectaculairement trompés – et un champion de la mémoire du monde animal pourrait même nous aider à améliorer notre façon de traiter la maladie d’Alzheimer.
La vision des animaux comme des êtres primitifs dépourvus de mémoire et ne vivant que dans le présent trouve ses racines dans une idée vieille de 400 ans encore souvent enseignée et débattue dans les cours d’introduction à la philosophie. Ils mangent sans plaisir, pleurent sans douleur, grandissent sans le savoir ; ils ne désirent rien, n’ont peur de rien, ne savent rien”, a écrit Nicolas Malebranche (1638-1715), prêtre et philosophe français. Malebranche résumait poétiquement les idées de René Descartes (1596-1650), le père de la philosophie occidentale moderne et peut-être la personne la plus célèbre à avoir dévalorisé les animaux, les considérant comme dépourvus d’âme et donc comme de simples “automates” mécaniques.
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